J'ai perdu les mots, pas tous les mots, les bons.
Les miens sont mal placés, sont forts, sont lourds.
Mes mots sont parfois mal situés, mal compris, mal exprimés.
J'ai perdu les bons mots, je ne les ai plus.
Je les ai eu pour 17 ans, mais les ai perdus.
Mes mots ne sont plus les mots de la situation.
Ça ira, ma moitié prendra la parole.
Je prendrai du recule, et je me tairai.
Ou peut-être devrai-je porter des gants blancs...
Des gants...
Je porte des gants quand je ne veux pas me salir;
je ne crains pas de me salir ici.
Je porte des gants quand j'ai froid;
je n'ai pas froid, ni aux yeux ni ailleurs.
Je porte des gants le soir au coucher,
pour adoucir, pour soulager;
... peut-être devrai-je écouter le conseil, et mettre les gants blancs ...
J'ai perdu les mots, les bons mots,
mes mots ne sont plus les bons pour cette situation.
Mélange d'émotions, trop fort tourbillon,
mettre les gants... et mettre un masque...
Bonsoir,
RépondreSupprimerVotre poème est magnifique mais combien il est triste, cette sensation d'avoir perdu la parole ou d'être contrainte de se taire ... Je trouve cela terrible et triste.
Je trouve ce poème troublant, touchant.
Bravo
A bientôt,
@ Enfer Noir, merci de la visite,
RépondreSupprimerParfois les émotions font que les idées se bousculent et les mots ne révèlent pas bien les idées, alors faut laisser les autres parler, pour mieux contrôler certaines situations.
La crainte, et la douleur font dirent des choses parfois qui seront mal reçues...
Et avec les enfants c'est parfois ce qui arrive, alors vaut mieux laisser sa moitié prendre le contrôle...
À bientôt :)
Je comprends fort bien. Dans ce genre de situation je me dis: "Stop. Ajustement." Je réfléchis pour ensuite revenir avec d'autres oreilles, une autre écoute. Ajustement. Surtout, prendre du recul et ne jamais rien regretter. Personne n'est parfait. Nos jeunes doivent aussi sentir ça!
RépondreSupprimerBonne chance Dom...
Dominique,
RépondreSupprimerJe ne sais trop comment interprèter ce billet.
Un poème comme le dit Enfer Noir ou une pause prolongée...
J'espère seulement que tu continueras à t'exprimer comme tu le sens et non pas comme les autres aimeraient.
Je te souhaite plus de santé et l'authenticité pour ce début de nouvelle année. Sue
Becs chinois xxxx
Dominique,
RépondreSupprimerJ'ai laissé le commentaire sur le bille de Sarah.
Un autre hasard....
Tu fais du chemin cousine... et ta route est belle..
RépondreSupprimerMerci pout tes beaux mots mon cousin xoxox
RépondreSupprimerDominique, je viens te saluer, cela fait un moment que je n'ai pas posé mes pas ici et auprès des autres également.
RépondreSupprimerJe fais du bénévolat en cette période de froid auprès des sans domicile fixe en plus de mon travail, alors je manque un peu de temps.
Je voulais aussi te dire, qu'hier j'ai fait la connaissance d'une personne qui vit dans la rue, et elle m'a dit, "je n'ai plus de mots pour livrer ma peine, je n'ai plus de mots pour faire moins de peine, je laisse mon compagnon d'infortune parler pour moi" ... Je me suis alors rendu compte que ton poème lui aurait fait plaisir, mais je n'avais pas de possibilité de lui lire ...
Je t'embrasse très fort, prend soin de toi.
@ Enfer Noir, Je ne pourrais comparer, ma situation à des sans-abris...
RépondreSupprimerMais je suis contente de savoir qu'il existe dans ce milieu une solidarité, et que cette personne à ce compagnon, comme moi j'ai ma moitié sur qui je peux compter en tout temps.
C'est difficile de se sentir impuissante... Même si ce n'est que par moments.
J'espère que cette personne s'en sorte du mieux possible, les grands froids arriveront...
On ne perd pas les mots, surtout les bons, ils restent là blottis au fond de nous dans l'attente de pouvoir s'exprimer au bon moment ... peu importe la manière dont ils finiront par sortir ... "Tout est langage" disait Dolto ...
RépondreSupprimerL’attente des mots ... (Jacques Salomé, Lettres à l’intime de soi)
S’il est des mots
Qui donnent des ailes aux rêves,
Il en est d'autres
Qui coupent le cou à la réalité.
Il est aussi des mots qui traversent silencieusement
L’espace d'une vie et se retrouvent éblouis,
À la génération suivante,
Dans les rires d'un enfant à naître.
Il est encore des mots à inventer
Pour tenter de crier l'indicible.
Il est des mots si fatigués
Qu’ils n'aspirent qu'au silence
Et d'autres si meurtris
Qu’ils finissent leurs jours
Avec les dérives d'un délire.
Alors je vous propose de ne pas prêter
Aux mots trop de pouvoir,
Ils ne sont souvent que les reflets
D’une apparence qui se cherche.
Mais je vous invite à veiller
Quand même à les honorer.
Et surtout à les écouter
Quand vous en découvrez quelques uns
Blottis, tout étonnés de survivre,
Sur la page d'un livre
Qui vous attendait.
@ Voyages Immobiles, merci...
RépondreSupprimerhi...i would love to read your posts. could you add a translator?
RépondreSupprimer@ jaz, I am not to good at that, I will try, as soon as I get a minute.
RépondreSupprimerIf my favorite cousin (xoxo) reads this he will hopefully do it for me !
Bonsoir Dominique,
RépondreSupprimerJ'ai découvert votre blog chez Grimimi. Je viens de lire votre texte bien nostalgique mais fort bien écrit.
J'ai lu également un des billets laissé par Enfer noir. Je l'ai beaucoup aimé, parce qu'hélas il est vrai ! Il existe le tiers monde, mais également le quart monde et il ne faut pas l'oublier.
Voilà. Merci à vous Dominique.
@ Je suis le temps qui passe, j'ai reçu votre message au même moment ou je me trouvais sur votre blog !
RépondreSupprimerJ'y retournerai, je dois préparer le souper...
Merci de la visite.
À bientôt ici ou ailleurs...
Alors, as-tu retrouvé les mots?
RépondreSupprimerBizous xxx