« On grandit lorsqu'on est malade ou lorsqu'on souffre, lorsqu'il faut faire face à une perte douloureuse. On grandit si l'on ne se met pas la tête dans le sable, mais au contraire si l'on accepte la souffrance en essayant de la comprendre, non pas comme une malédiction, mais comme un cadeau fait dans un but précis »
Elisabeth Kübler-Ross, médecin

Pour me connaître, il faut lire, ''Entre les ligne '', juin 2009

mercredi 10 août 2011

UNE AUTRE ESCALE DE TERMINÉE...



Les traitements sont terminés...
Les 30 traitements de radiothérapie...

On me dit que les effets secondaires, soit la fatigue,
seront à leur pire moment dans les trois à quatre
semaines après la fin des traitements...

Lorsque je suis arrivée à Montréal, j'étais déjà épuisée,
je roulais sur l'adrénaline depuis déjà trop longtemps.
L'accumulation de 6 ans de maladie,
la maladie de Papa, son opération au cerveau,
la mienne, son décès, le deuil, la maladie de Cocotte...

Toute mes ressources ont lâchées...
Il ne me restait plus rien...
Je dormais 12 heures la nuit, une sieste de 1h30 le matin,
et une sieste de 2h30 l'après-midi...
J'étais brulée...

J'appréhendais le fait de devoir quitter ma famille
pour devoir suivre ces traitements à l'extérieur,
mais finalement, ce fut pour le mieux.
J'avais besoin de ce repos forcé.

J'ai quand même trouvé des gens bien, comiques,
je les ai choisit...

Il y avait de la place pour la maladie dans le groupe, c'est certain,
tous avaient besoin de parler, de se confier, d'être réconforter,
ou simplement de ventiler...

Mais à un moment donné, nous avons décidé
que nous viverions cette expérience comme un camp de vacances...

Un camp de vacances non choisi, non demandé, mais imposé...
Avec des activités non choisies, mais imposées,
la radiothérapie pour les uns, la chimio pour d'autres,
et les deux pour certains...

Des activités défendues, comme les feux de camp, les hot-dogs, et les mashmallows !

Mais nous ferions du mieux avec ce que nous avions !

Donc, à tous les matins, après le déjeuner, nous nous rencontrions
à notre endroit et on se racontait les conneries fait par l'un
ou l'autre de la gang le soir précédent... Et le soir, ça racontait les conneries dites de jour...
Surtout pour moi qui quittais la gang pour aller me coucher vers 19h30...

C'est qu'il y avait des règlements à cette Maison...

Et il y a eu un peu de délinquance... Bah... Rien de grave, juste pour nous changer les idée !

Apporter de la pizza à 11h00 le soir, ou aller chercher des beiges à minuit et raconter
des histoires qui doivent rester à Montréal ! ( désolée)

Le plus jeune avait 30 ans et la plus âgée avait 73 ans !

Parfois lors de ces racontage d'histoires, le plus jeune,
nous enregistrait avec son cellulaire intelligent
et s'amusait à faire écouter nos histoires... Comique !

Parfois, il s'amusait à tourner des pancartes inscrites
'' terrain privé'', et voir combien de temps avant qu'elles
soit remises dans le bons sens...

Comme je vous le dit, un rien nous amusait !!!!
De vrais enfants... Prit dans un camp de vacances, forcés d'y êtres...

Dont les activités obligatoires n'étaient en rien plaisantes
tout au contraire !

Pour moi, c'était la fatigue, la brûlure au front,
était tolérable, avec de la crème, il n'y avait presque pas de douleur,
les maux de tête, on s'entent que je suis assez endurcit...
Mais tous ne l'avaient pas aussi facile.

À tous mes amis de camps de vacances, à ceux que je n'ai pas embrassé,
avant de partir, je veux vous dire ceci:

Vous avoir rencontrer à été un plaisir, si nos chemins se croisent,
se sera un bonheur,
sinon, notre parcours de cet été aura été un cadeau de la Vie !
Merci de votre amitié !


Pour moi, il y a une prochaine étape déjà de prévue.
J'ai rencontré le neuro-chirurchien, le Dr. Denis Sirhan.
Nous avons longuement discuté de la névralgie du trijumeau,
un retour en arrière de 6 ans, les premières crises, les premiers symptômes...

Une très longue discussion... Puis, il m'a envoyé passer un résonance magnétique
spécialisée dans le privé, afin d'être bien certain, que ce n'était pas
une petite tumeur qui compressait mon nerf, ou bien une sclérose en plaque
qui serait passée inaperçue sur les autres résonances magnétiques.

Dès qu'il aura les résultats, il m'opérera au mois d'octobre qui arrive...
Deux fois en deux ans...

Serait-ce finalement le retour vers la santé...
Après toutes ces années, c'est à souhaiter, pour ma famille,
et moi, je me le souhaite tellement !

Les tests pré-opératoirs sont déjà prévus pour le 13 septembre...
Prochain retour à Montréal...

D'ici là, repos...

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