« On grandit lorsqu'on est malade ou lorsqu'on souffre, lorsqu'il faut faire face à une perte douloureuse. On grandit si l'on ne se met pas la tête dans le sable, mais au contraire si l'on accepte la souffrance en essayant de la comprendre, non pas comme une malédiction, mais comme un cadeau fait dans un but précis »
Elisabeth Kübler-Ross, médecin

Pour me connaître, il faut lire, ''Entre les ligne '', juin 2009

lundi 6 juillet 2009

Rien n'arrive pour rien...



En décembre 1982, ma Grand-Mère décédait.


Juliette

Juliette Charbonneau

Juliette Charbonneau Gauthier


J'aimais beaucoup ma Grand-Mère. C'était une femme fière, belle, gracieuse.

Elle était toujours chic, toujours coiffée, tirée à quatre épingles...

Souliers à talons hauts, bas de soie et ses robes, toujours élégantes,

souvent faites par elle-même, elle était une très bonne couturière, toujours parée de beaux bijoux.

Elle était rousse, sa peau était blanche, taches de rousseurs, toute douce et sentait toujours bon.


Petites, elle nous cousait des robes, parfois dans du tissus neuf,

parfois dans de vieux rideaux récupérés, collets crochetés,

parfois dans de ses vielles robes, nous étions toujours très belles moi et ma soeur.


Elle tricotait, tuques, mitaines, foulards. Crochetait châles, dessus de tables,

centres de tables, etc...


Elle a beaucoup travaillé de ses mains, nous en avons eu des mitaines et des foulards.

Et personne n'avait de si belles robes.


J'ai à la maison un châle, une tuque et un foulard. J'ai aussi des taies d'oreiller brodées.


Quand on allait chez elle, je passais des moments à admirer ses figurines Royal Dalton,

ces petits bouquets de fleurs de porcelaine que l'on voit aujourd'hui

chez Birk's ou chez McIntoch & Watt's dans ces cabinets vitrés barrés.


Elle nous servait des chocolats en boîte qui venaient de chez un chocolatier,

et avait des bonbons dans un bol de cristal sur pied.


Elle nous servait de la soupe venant d'une magnifique soupière blanche

décorée d'un paysage bleu, un château entouré d'eau. La soupière est chez moi.


Il y avait le piano et le métronome, ce n'était pas un jouet,

mais parfois on pouvait le mettre en marche et l'écouter et le regarder.


Tout le décor chez Grand-Maman était impressionnant, les cadres or avec du velours

et au centre, une petite porcelaine, une belle dame ou une belle scène,

de belles petites assiettes, encore de jolies demoiselles des temps anciens,

des bibelots peints à la main délicatement bordés or, de la porcelaine de Limoges...


On apprenait à bien se tenir chez Grand-Maman, elle était si fière de nous.


À l'adolescence, moi et elle avions les deux mêmes bracelets au poignet droit,

elle en or et moi en argent, j'en ai encore un que je porte aujourd'hui.

Nous les cognions ensemble et trouvions ça comique.


Quand j'ai eu mon premier travail, je lui ai acheté plusieurs petites choses

dans une boutique près du lieu où je travaillais, c'était de l'art, rien comparé à ce qu'elle avait,

mais elle appréciait beaucoup.


Les dernières années de vie de Grand-Maman n'ont pas été faciles,

elle a été en chaise roulante paralysée d'un côté, elle a perdu l'usage de la parole.

Je ne me souviens pas le temps que ç’a duré...


Son langage ressemblait un peu à ceci... titutituutituuiti, mais ici et là sortait

clair comme de l'eau de roche un... HA MON DOUX SEIGNEUR...


Mais elle parlait beaucoup, même si je ne comprenais pas, parfois elle en riait,

parfois elle s'en frustrait.


Nous allions passer des week-ends moi et Maman, j'étais très près de Grand-Maman,

elle était diabétique, nous le savions, mais à ce stage, nous lui apportions des chocolats

de la chocolaterie, des pâtisseries, et nous lui donnions son petit verre de 7 up qu'elle aimait tant.

Je crois que c'était 7 up et non Sprite, je ne me souviens plus vraiment.

Ça venait en toute petite bouteille, elle le prenait dans un tout petit verre.

Comme son verre d'eau qui venait de la carafe du frigo...


J'ai dans ma chambre à coucher les premiers meubles que mes Grands-Parents ont achetés en se mariant.

Mon mari les a restaurés. J'ai de ces petites assiettes décoratives, des petits cadres,

et plusieurs autres objets décoratifs ayant appartenu à ma Grand-Mère,

dont une chaise, ma chambre est vraiment pour moi très spéciale.


Je suis une grande romantique et tout ce qui a appartenu à Grand-Maman,

ou a Maman, est important pour moi, car une histoire s’y rattache et

je crois, que ce le sera aussi pour mes enfants...


J'ai eu le temps de lui dire que j'étais en amour, que j'étais certaine d'avoir trouvé

mon meilleur ami pour la vie, et que ce serait un papa extraordinaire, je le savais.

Je me souviens de la réaction lorsqu'elle a vu la photo, elle n'a pas aimé,

elle trouvait qu'il avait l'air trop vieux, c'était la moustache.

J'ai dû la convaincre que c'était un homme merveilleux. Et tout ce temps, elle me parle

et me parle, je lui répète que je ne comprends pas, elle comprend, parfois elle en rit,

parfois elle en pleure...


Souvent, durant ces visites, elle m'emmène dans sa chambre, me fais ouvrir différents tiroirs

de son meuble de monsieur, et sortir des boîtes ou des paquets.

Elle me montre ses choses, des choses précieuses, qu'elle garde dans du papier de soie bleu.

De belles sacoches de soirée, en satin ou en soie, parfois perlées, des foulards de soie,

des collets de dentelle, des châles, des gants de toutes les couleurs de très grande qualité.

Que de belles choses! Tout le temps qu'elle me monte ces choses, elle me parle,

comme si je peux comprendre... Puis je remets le tout à sa place. Tel qu'elle me le demande.


Puis une autre visite, elle fait la même chose avec sa garde-robe,

ses belles robes, ses chapeaux dans leur boîte, puis une autre visite, ses bijoux,

elle en avait tellement. Elle me raconte d'où ils viennent, qui les lui a offerts,

le tout sans que je comprenne... Parfois, je réussis à déduire un peu, car elle insiste en mimant.


On passe son bracelet à breloques, combien de fois avons-nous fait le tour des breloques,

leur provenance, leur signification. Une à une revoir les breloques...


Mais jamais elle ne donne rien, tout retournait toujours à sa place.


Puis une journée, elle me conduit à sa chambre, dernier tiroir du bureau de monsieur

en entrant à gauche, un paquet emballé de papier de soie bleu,

elle me parle beaucoup, elle est plus sérieuse, je déballe avec elle,

le premier item est une toute petite capine pour bébé, brodée,

c'est minuscule et magnifique, puis des toutes petites bavettes brodées aussi,

de petits centres de tables, et finalement, je sors du paquet,

la robe de baptême de ma Mère et de mes deux Tantes!


La robe est toute petite, il y a 70 ans les enfants se faisaient baptiser tout de suite,

de nos jours, il faut attendre qu'il y ait assez d'enfants et suivre des cours de préparation, etc...

Donc, la robe, que Grand-Maman a faite elle-même, est toute petite, c'est un petit jupon

puis la robe, elle est beige pâle, avec un petit carré de tulle et du tulle aux manches.

Elle est de toute beauté. C'était merveilleux de voir la robe de baptême de sa Mère...


Grand-Maman, m'a prit les mains comme elle faisait toujours et s'est mise à me parler...

Je ne te comprends pas, tu sais... Je lui ai tellement dit que je l'aimais, mais que je ne comprenais pas...

Cette journée, elle a versé quelques larmes et j'ai remballé le tout.

Lorsque vient le moment de ranger le paquet, elle m'a arrêté,

elle ne voulait pas que je le range, j'ai cru comprendre qu'elle voulait que je le garde,

mais Grand-Maman n'avait jamais rien donné...

J'ai fait venir Maman qui était ailleurs dans la maison afin de voir si Maman

comprenait la même chose que moi et oui, Grand-Maman voulait

me donner la robe de baptême.


Ce fut un peu difficile à comprendre pour tous, puisque Maman avait eu quatre enfants,

ma Tante avait eu une petite fille et jamais Grand-Maman ne s'était séparée de la robe,

et de plus, j'étais la troisième de la famille donc probablement pas la première qui aurait un bébé.


Mais j'étais heureuse, un peu confuse de la façon dont le tout s'était passé,

puisque Grand-Maman avait beaucoup parlé et elle avait pleuré,

mais elle m'avait choisi, c'est vrai que nous étions très proches,

j'allais la voir avec Maman aussitôt que j'avais la chance.


Elle est décédée pas longtemps après, le 28 décembre 1982, je me mariais le 26 octobre 1985.


Le paquet de papier de soie bleu, je l'ai rangé précieusement.


Sarah venait au monde le 12 septembre 1987.


Mais la robe était tellement petite, devait être nettoyée, elle était rangée depuis près de 50 ans, tellement fragile,

et par le temps que nous ayons une date de baptême,

oublions ça, la cocotte n'entre pas dans la robe!


Je me suis souvent demandé ce que je ferais de la robe, de ce merveilleux vêtement

fait à la main avec amour et tendresse, de cette magnifique capine si minuscule...

Aucun enfant ne porterait jamais ces vêtements,

les mettre sur une poupée serait un sacrilège, un manque de respect total

pour ma Grand-Mère... Le paquet resta rangé dans le coffre de cèdre.


Puis Vincent arriva le 15 mars 1989.


En me réveillant de mon anesthésie générale, due à la césarienne d'urgence, la garde me dit,

il est très, très malade... Je le vois dans ses yeux... Je lui demande si elle est catholique.

Elle me répond que oui, je lui demande alors d'aller avec mon mari s.v.p. baptiser mon fils.


Quelques heures après, je réussis à me réveiller assez pour me rendre auprès de lui,

il est plein de tubes, pas moyen de le prendre, de toute façon, je suis prise de nausées,

et trop endormie, amorphe et confuse...


Quelques heures passent, on nous téléphone à la chambre, il faut se rendre auprès de Vincent.

En arrivant, il n'a plus de tube, il est tout enroulé dans une petite couverture,

minuscules bas, minuscule chapeau de laine, on nous le donne,

Vincent est parti, il nous a déjà quitté, il est un ange.


Nous l'avons bercé, pleuré, déshabillé, embrassé, mais sous l'effet de l'anesthésie,

tout se passe trop vite, et nous étions si jeunes, trop jeunes et non préparés.

Jamais nous n’avions imaginé, envisagé...


Que de douleur! Quelle déchirure! Il n'y a pas de mots.


Puis il y a Sarah qui attend son bébé avec impatience, elle ne comprend pas,

elle est triste, voire fâchée...


Et dans une épreuve comme celle l'a, il y a tant de gens a réconforté...

Nous avons dû être si forts...


De retour à la maison, la maison funéraire téléphone, au Québec, le décédé doit être habillé,

bas, et tout, faut apporter des vêtements. Mon mari est allé magasiner, mais de retour découragé,

il n'a rien trouvé digne de son fils, on lui a recommandé d'aller voir dans le linge de « boudchou ».

Si son fils avait vécu, il ne lui aurait pas mis ça sur le dos, alors pas question.


Nous avons pleuré, et moi qui n'arrive pas à me sortir de cet état amorphe, dû à l'anesthésie...


Je me rendors, en me réveillant, j'ai demandé à mon Mari d'aller au coffre de cèdre,

de sortir le précieux paquet bleu, de l'ouvrir et je me suis dit,

Elle, Grand-Maman, ne pouvait pas savoir, mais encore, pourquoi moi?


Peut-être savait-elle, me suis-je dit, voilà, rien n'arrive pour rien...


Je me suis sentie envahie d'une paix intérieure, il sera beau, il sera au chaud, il sera en sécurité. Grand-Maman y veillerait.


J'ai téléphoné à ma Mère, et bien oui, ma Grand-Mère verrait son arrière-petit-fils

arriver au paradis dans la robe de baptême qu'elle avait confectionnée elle-même...


Rien n'arrive pour rien, elle m'a choisi pour recevoir cette robe, et j'en ai eu besoin...


J'aime penser qu'aujourd'hui, Elle veille encore sur moi, avec mon fils qui a 20 ans cette année.


P.-S. Nous avons eu le bonheur d'avoir deux fils en santé après Vincent!




P.-S.2 Il y a quelques années, Sarah me disait que sa fille s'appellerait Juliette.

Elle ne savait pas que Grand-Maman Gauthier telle que je l'ai toujours appelée

se prénommait Juliette. Quelle belle surprise et quel beau cadeau...

(Reste maintenant à lui trouver un homme (chum) digne d'elle!) :)









photo de D.D.

19 commentaires:

  1. Bonjour Dom
    Encore une fois tu as fait pleurer ta mere en lui rappelant ces souvenirs.Moi non parce que les hommes ne pleures pas, nous avons des picotements au coeur et aux yeux mais nous ne pleurons pas.Bravo pour tes textes si bien faits
    ne laches pas
    Avec amour Dad xoxoxoxo

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  2. Je te le dis souvent, je t'aime xoxoxox, tu es l'homme de ma vie !
    Celui qui a fait de moi qui je suis... Et que tu dois donc être fier !!!!!

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  3. Chère Dominique,
    il y a longtemps que je n'ai pas lu d'aussi beau, sensible, troublant et émouvant billet.. Ta grand-maman, tous ces symboles, ton bébé parti. Je l'ai lu comme si c'était ma propre histoire en m'imprégnant de tes souvenirs et de tous ces beaux moments d'amour et je me sens privilégiée de d'avoir eu un jour la chance de te découvrir Dom et d'apprendre à te connaître, vraiment...
    Sâche que ce beau texte, je garde précieusement dans mon coeur.
    Il y a longtemps que je veux parler de ma grand-maman. J'y verrai assurément un jour.

    Ton petit Vincent a eu la chance d'avoir une maman qui voit dans l'invisible,brave, aimante et courageuse.

    Tendresses xxxx

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  4. @ Nanou, merci de me lire, c'est un cadeau, j'ai ajouté une photo qui date de 1969, elle n'est pas très claire, mais on peut voir comme elle est belle et gracieuse, On peut voir la tendresse dans ses yeux.

    C'était au mariage de ma tante. La petite chaise rose est dans ma chambre à côté de mon lit.

    Bonne journée, xox

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  5. Voyez comme ses souliers sont beaux, je vois d'où moi et Maman tenons nos goûts pour les souliers de qualité...

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  6. Salut Dom, j'ai bien aimé ton texte car tu sais, j'ai pas eu la chance de connaitre grand-maman comme toi. Je me souviens juste de devoir être assis calme dans le salon... Fallait faire attention aux breloques. J'avais toujours un petit livre, un Pif, un Picsou, un Tintin ou un Astérix. Il y a des avantages être le dernier d'une famille mais lorsque tes grands-parents partent trop vite, c'est un gros négatif.

    Bonne soirée ma grande soeur.

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  7. Oui, t'as raison Michel, t'as manqué au niveau des Grand-Parents, et c'est dommage et aujourd'hui, tes enfants sont loin... des leurs !

    Les miens auront vécu des beaux moments avec leurs quatre G-P. Ils auront eu le temps pour beaucoup de souvenirs.

    Même qu'avec Mom, ils en inventent, comme l'histoire du sapin de Noel !?!

    Et ils ont des histoires de Pepère, de Memère en masse...

    Et pour G-F, ils en ont que j'aimerais qu'ils ne connaissent pas, tu connais ton père ?!

    Merci de me lire Minou xox

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  8. Depuis deux heures que je cherche les quatre épingles sur la photo... j'abandonne!

    Très beau texte cousine!

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  9. Elle est toute mignonnette ta grand-maman et, bien douce je crois...

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  10. Salut Dom,

    Je sais que c’est parfois difficile pout toi d’écrire mais continue, continue…

    Tu vois, moi aussi j’ai écris pendant la maladie de ma mère, mais pas pour les mêmes raisons que toi.

    J’ai du écrire à différentes compagnies pour essayer d’effacer les dettes qu’elle avait accumulés en dépensant l’argent qu’elle n’avait pas.

    J’ai écris aux dizaines de compagnies sans scrupules qui font miroiter aux gens vulnérables qu’il peuvent gagner une somme importante d’argent en achetant divers produits.

    J’ai écris à plusieurs organismes pour avoir de l’aide en ce qui concerne des soins à domicile, des équipements médicaux et des subventions pour aménager sa maison pour faciliter ses déplacements.

    J’ai écris au médecin qui m’a dit que j’entretenais de fausses espoirs en disant à ma mère qu’elle pourrais rester dans sa maison pour le restant de ses jours et que jamais j’allais la placer dans un foyer peut importe les circonstances.

    J’ai dis à mon père qu’il pouvait partir en paix par ce que je m’occuperais de ma mère , mais elle, elle n’a jamais été capable de me dire comment prendre soins d’elle. Elle n’a pas pu me dire si toutes les démarches que je faisais pour la garder auprès de nous le plus longtemps possible, si c’est vraiment ça qu’elle voulait. Peut-être qu’elle aurait préférer partir le plus tôt possible pour rejoindre mon père…

    Tout ça pour dire que si tu a la force et le courage de nous faire part de tes états d’âmes, peut importe les sentiments qui nous habitent une fois la lecture terminée, tu dois continuer de le faire par ce que passer sa vie à se demander si nos paroles on été réconfortantes ou si les geste qu’on a posés on été appropriés c’est difficile …

    Je t’aime,

    « Paul"
    xoxo

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  11. Ma chère Pauline,

    T'ai-je déjà dit, comment je suis fière de toi pour tout ce que tu as fait pour ta mère, je crois que oui...

    Tu as été d'une telle force, d'un tel courage, ton père est tellement fier de toi je suis certaine !

    Tu as été un exemple de persévérance... J'ai tellement d'admiration pour toi.

    Je suis certaine que les petits moments de lucidité que ta mère avaient, son coeur s'emplissait d'amour et de gratitude pour toi !

    Si elle avait pu, elle aurait dit '' MERCI, JE T'AIME ! ''

    Et pour moi, ne t'en fais pas, tu es là, je le sais, comme tu l'as toujours été, depuis que l'une de nous deux, enfant de 6 ans, a dit'' tu veux être mon amie ?'' !

    Je sais que c'est difficile de me voir comme ça, mais, je sais que tu es là, je sais... Alors ça va... Sois là, simplement...

    Je t'aime xoxoxoxo

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  12. Merci, Dominique, c’est ton blog qui m’a ouvert les yeux…

    Moi, j’ai peur de devenir comme me mère et je me suis toujours dites, égoïstement, peut-être que tu serais toujours présente pour moi, peut importe si je te reconnaitrait ou non.

    Je me disais que si les enfants voudrais savoir comment j’étais enfant ou adolescente, tu pourrais leur dire. Depuis que je ne vit plus sa maladie au quotidien, je m’étais permis de ne plus y penser parce ce que j’avais décidé que je ne serais jamais seul puisque tu serais toujours la.

    Ta maladie, je la connaissait mais je ne voulais pas le voir. Jusqu'à tout récemment, je me disais que si toi tu était malade, il ne me resterait plus personne pour veiller sur moi. Je sais que c’est complètement égoïste de ma part mais c’est ca que je ressentais…

    J’ai compris que je ne peux pas vivre ma vie en ayant peur de ce que le futur me réserve, et que tu a besoins de moi au présent. J’espère que tu pourras me pardonner de ne pas avoir été toujours a la hauteur de notre amitié…

    Pauline
    xoxo

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  13. Pauline, tu as toujours été là, dans mon coeur, et dans ma tête, je ne t'ai jamais rien demandé que tu aies refusé... Alors pourquoi ces remords ?

    Je t'embrasse mon amie xoxoxoxox

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  14. Quelle fantastique filiation d'amour entre trois génération de femmes aimantes.

    Et quelle démonstration qu'encore une fois, la vie est tellement plus grande que nous, le hasard n'existe pas, je me répète.

    J'ai TELLEMENT pleuré, Dominique. Mon mari aussi. Ma fille de 11 ans également.

    C'est une magnifique histoire qui mériterait d'être publiée.

    Avec affection, d'une parfaite inconnue.

    Michèle.

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  15. Michèle, Grand-Maman portait toujours un loquet en or avec la photo de Grand-Papa. Lors du 50e anniversaire de mariage de Papa et Maman le 1er mai qui vient de passer, ma Tante Monique la plus vieille soeur de Maman, qui avait le loquet l'a donné à Maman.

    Maman, pour la fête des Mères est allé avec Papa m'acheter une chaine et me l'a emballé. Trop d'émotions...

    Maman m'a dit que j'avais besoin d'eux, en ce moment, près de moi beaucoup plus qu'elle...

    Je le porte depuis.

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  16. Bonjour Dominique,
    Grâce à Vita magazine, j'ai découvert votre blog!
    Que d'émotions ce matin à vous lire!
    Merci de partager vos douleurs avec nous, mais surtout votre bonheur: d'être bien entouré, votre mari(ami,confident,chum,père de vos enfants), parents et amis.
    Merci d'avoir partagé un si beau moment avec votre Grand-maman, je suis en pleur présentement, car j'ai eu sensiblement la même relation avec ma grand-mère que moi aussi j'ai perdu mais elle est toujours avec moi.
    Merci de nous avoir écrit:
    Lire entre les lignes...j'ai adorée...
    Je reviendrai plus tard, car je suis en train de faire connaissance avec vous et vos écrits.

    Merci beaucoup et merci d'être ''TOI''

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  17. @ Lyne, Merci de me lire, ce partage fait tellement de bien. Je voulais écrire un billet sur ce cadeau reçu à la fête des mères, mais je manque un peu de temps. Ma Grand-Mère était vraiment spécial...

    Je ferai un billet sur l'histoire entourant le loquet bientôt...

    Merci de me lire.

    À bientôt :)

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