« On grandit lorsqu'on est malade ou lorsqu'on souffre, lorsqu'il faut faire face à une perte douloureuse. On grandit si l'on ne se met pas la tête dans le sable, mais au contraire si l'on accepte la souffrance en essayant de la comprendre, non pas comme une malédiction, mais comme un cadeau fait dans un but précis »
Elisabeth Kübler-Ross, médecin

Pour me connaître, il faut lire, ''Entre les ligne '', juin 2009

jeudi 28 janvier 2010

LES MOTS reviennent tranquillement...


Les mots reviennent tranquillement,
ce sont des mots d'encouragement, d'amour...
Des mots qui ne doivent nullement laisser paraître
tristesse, ou inquiétude...

Le tourbillon est passé, les émotions calmées...

Mais il est parti, parti étudier, mais bien parti...

C'est le plus jeune, mon dernier, mon bébé... Le premier à partir...
Il est à deux heures de route...

Il est parti, le plus jeune, mon dernier, mon bébé...

Celui qui ne ramassait pas ses bas,

Celui qui se nourrissait de chips, biscuits et chocolat si nous n'étions pas là,

Celui qui empruntait le manteau de son frère et l'oubliait quelque part,

C'est celui qui montait dans sa chambre le sac de biscuits et le mangeait
à lui seul la journée même de l'épicerie,

Celui qui mangeait le restant du gâteau à lui seul alors qu'il restait deux portions minimum,

C'est celui qui empruntait les patins de son frère pour patiner
à l'extérieur alors que l'autre patinait à l'intérieur le lendemain,

C'est celui qui portait x nombre de surnoms, mon loup, lou-lou, lapin, douce, babe, gros, muc...

C'est celui aux yeux rieurs, celui à qui personne ne résistait, le charmeur, celui qui n'a jamais perdu sa bet d'enfant,

Celui qui se sortait toujours de ses corvées de pelouse ou de neige,
mais qui était toujours là pour les autres,

Celui au coeur de jello,

Celui qui me disait quotidiennement ''tsé-tu quoi ? jt'aime ben toé !

Celui qui peut importe l'heure à laquelle il entrait le soir,
passait sa tête dans notre chambre et disait bonne nuit,
même s'il savait que nous dormions probablement,

Celui avec qui avec sa soeur écoutait encore des film couchés en cuiller,

Celui avec qui son frère partageait sa passion pour la musique,

Celui qui comme les autres, n'avait pas perdu l'habitude d'embrasser son père,
et moi, le plus souvent possible, ni peur de faire des caresses,

Il est parti, le plus jeune, mon dernier, mon bébé...

Parti vivre une aventure, une indépendance que l'on lui connaît depuis son enfance,

Reste à l'encourager, le soutenir s'il le demande...

Pour ce qui est de moi, je vis un deuil, il est parti, le plus jeune, mon dernier, mon bébé...

Je ne suis pas seule, nous vivons un deuil familial...

Mais bon, ça ira, nous y allons samedi, il a passé sa commande,
il veut de la crème de choux-fleur, et de carottes !?!?

Cher amour de lou-lou !

Je lui apporterai bien sur, et je ferai son premier lavage !



12 commentaires:

  1. Câlins virtuels, ça ne doit pas être facile :)

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  2. Bonsoir douce Dominique,
    C'est un grand geste d'amour que d'avoir laissé partir ton fils, ton bébé.

    Je te dédie cette berceuse russe qu'une mère chante à son fils. Elle s'adresse à lui avec les mots les plus tendres, les plus doux;

    Dors, mon bébé, soit tranquille...
    Dors en paix, mon ange, mon tendre
    Dors, enfant de mes entrailles

    Son désir, c'est qu'il grandisse et devienne un brave comme son père. L'enfant qu'elle serre dans ses bras ne doit pas devenir une poule mouillée mais au conntraire un preux, un vrai cosaque en prenant exemple sur son père. C'est une loi, une loi archaïque et universelle concernant les relations au sein de la famille.

    Le père doit être guerrier,
    et la mère désire que son fils en soit un aussi, sans quoi tout est faussé.
    Emmanuel Carrère "Un roman russe"

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  3. Chère Dominique,
    comme je comprends et en même temps j'aimerais être rassurante. Partir pour mieux revenir par la suite. Ce jeune homme semble bien spécial et aimant, alors bravo. Il a toute la vie devant lui, il semble être fonceur et bien équipé dans la vie, super. Il est équilibré, ne fait pas d'abus, ne vole pas, ne se drogue pas, semble être équilibré. Bien sûr, ça n'enlève pas la peine de maman d'être séparée de lui mais je pense qu'au fil du temps, tout cet équilibre est un plus, quelle chance il a, quelle chance tu as aussi. En ce sens, tu peux être rassurée...

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  4. @webmaster/hmc, il est a 1 heure à peu près de chez toi... xox

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  5. Bonjour,
    Quand c'est le dernier qui s'en va cela doit pas être façile pour les parents, se retrouver après tant de temps sans les enfants. Beaucoup de courage Dominique,
    il a pris son envole mais il reviendra toujours chez ses parents.
    Je lui souhaite beaucoup de réussite,
    Je t'embrasse fort,
    Siyah

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  6. @ Enfer Noir, C'est le bébé qui est parti, le premier à partir, les deux autres sont encore è la maison... Le p'tit dernier est encore très jeune pour être parti... C'est très difficile...

    @ Nanou, le vide... le vide viscéral... La peur... Qu'il ne s'ennuie pas assez, qu'il ne revienne pas assez vite ou souvent, qu'il prenne goût à cette liberté, sans moi...

    Couper le cordon à la naissance, le premier sevrage vers la bouteille, le deuxième cordon vers la maternelle, puis la grande école, et le secondaire, mais cette séparation, j'ai pas eu le temps... C'est arrivé sans préavis, j'ai pas eu le temps...

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  7. Chère Dominique,
    je comprends, surtout si c'est arrivé si vite, sans que tu n'aies pu te préparer. Et le vide viscéral aussi je comprends tellement. Nous sommes liées si fort à eux dans l'invisible. Même un père, si aimant soit-il ne peut comprendre. Comme tu dis si bien, c'est notre bébé, celui que nous avons porté, embrassé, rassuré, aimé, sécurisé. Fais-toi confiance et fais-lui confiance, il reviendra...

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  8. Tu sais Nanou, le Papa comprend très bien...

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  9. Bonsoir Dominique,
    Comment vas-tu depuis le départ de ton fils de la maison? Tu sais, je ne voudrais pas sembler froide devant ton chagrin, loin de là...
    Mes deux fils me manquent même s'ils ont 47 et 44 ans. Mes beaux souvenirs sont toujours là.

    Il viendra, tu lui prépareras ces petits plats, il te racontera... tu écouteras, tu riras et quand il partira, tu diras: mon bébé est un homme maintenant. Tu seras fière de lui.
    Il a appris de ses parents les valeurs les plus importantes. Le respect, la sincérité, le courage. Il sait que vous l'aimez et il vous aime. Fais lui confiance et n'aie pas peur.
    Je t'embrasse sur les deux joues et te donne un beau bec chinois. Je t'aime gros comme xxxxx ça

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  10. Bonjour Dominique,
    J'ai lu un de tes commentaires sur un autre blog mais j'avais déjà écrit celui-ci.
    Je ne savais pas que ton fils s'ouffrait d'un déficit d'attention, maintenant, je comprend mieux tout ton désaroi... Excuse-moi, je ne voulais pas cela.
    Becs chinois Xx

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  11. @ Grimimi, merci de te préoccuper, il va bien, je suis allé les deux week-end pour bien l'installer, il est bien, il aime son cours, les autres étudiants, il fait des belles rencontres, il a trouvé un travail, il se débrouille. Il apprend a vivre en app. beaucoup de responsabilités, pas évident, il est un peu anxieux, c'est normal...
    Je me suis sentie très triste et envahie face à sa nervosité, mais il va bien et je suis certaine, qu'il demandera s'il a besoin.

    Je lui fais confiance, je n'ai pas le choix je l'aime plus que tout au monde, alors... Et il doit le sentir et le savoir vraiment, il doit le voir dans mes agissements... Il ne doit pas sentir ma peine...

    Nous le soutenons et nous l'aimons !

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