« On grandit lorsqu'on est malade ou lorsqu'on souffre, lorsqu'il faut faire face à une perte douloureuse. On grandit si l'on ne se met pas la tête dans le sable, mais au contraire si l'on accepte la souffrance en essayant de la comprendre, non pas comme une malédiction, mais comme un cadeau fait dans un but précis »
Elisabeth Kübler-Ross, médecin

Pour me connaître, il faut lire, ''Entre les ligne '', juin 2009

samedi 11 septembre 2010

C'EST DIFFICILE...



C'est lent, c'est difficile...

Le système est lent,
la physiothérapie n'est pas régulière encore,
donc Papa ne marche pas assez,
donc il perd ses forces...
Ce n'est rien pour remonter un moral...

L'ergothérapeute n'a pas encore
commencé un programme...

Papa est trop longtemps au lit...
Il a des douleurs.
Il commence des plaies de lit...

Plusieurs autres maux...
Surtout à la tête...

La radiothérapie devait commencer
10 à 15 jours après l'intervention,
toujours sans nouvelle...

L'important serait
qu'il reprenne des forces,
pour reprendre confiance en ses capacités...

Papa est très serein,
très calme face à la maladie...

Moi, j'ai voulu repousser mon intervention...
pour passer le plus de temps à ses côtés...
Papa a refusé, catégoriquement.

Il a insisté pour que notre vie se poursuivre,
sans rien y changer, au même rythme,
d'y participer en jasant de tout ce qui se passe,
ce qu'il demande, c'est notre compagnie...


Papa a dit être très fier de sa vie,
de ses enfants, des ses petits-enfants,
de sa vie avec sa femme,
de ses accomplissements,
dans sa vie professionnelle,
dans ses implications communautaires.
Papa dit être très heureux,
avoir eu une très belle vie.
Il est heureux...

Maintenant, il ne veut pas que cette maladie
gâche notre vie, ou la perturbe,
il veut que l'on continue...

Je lui ai dit que c'était difficile ce qu'il demandait...
J'avais peur d'être loin de lui le temps de l'opération,
Il m'a répondu comprendre,
que la vie n'était pas toujours facile,
mais c'est ce qu'il me demande de faire...

Ne pas repousser mon intervention prévue
pour le début novembre.

Même si le temps qu'il lui reste demeure inconnu,
il insiste pour que la vie continue telle que prévue...

Je me questionne depuis son retour sur cette possibilité...
(repousser l'intervention)
Après lui en avoir parlé, Papa a prit la décision pour moi...

Papa a dit '' tu iras te faire enlever ta tumeur,
tu te reposeras à la maison quelques jours,
puis tu viendras te reposer ici près moi.''

J'attendrai donc le téléphone de
l'Institue Neurologique de Montréal
et j'irai pour l'intervention tel que prévu...

En attendant, j'espère que le système embraie
Papa a besoin de reprendre des forces et ce rapidement...



8 commentaires:

  1. Bonjour Dominique,
    Papa a raison, c'était le titre d'une émission de télé.
    Mais c'est vrai ce que dit ton père. Tu ne peux remettre cette opération que tu attends depuis déjà quelques mois. C'est un homme et un père qui a toujours été généreux. Ce n'est pas sa maladie qui va, d'un seul coup, le rendre un papa égoïste.
    Tu reviendras poursuivre ta convalescence à ses côtés. Vous aurez des moments importants à partager... ou des silences.

    Je sais que c'est difficile pour toi. Ne pense surtout pas que tu l'abandonnes. C'est plus important pour ton père que tu reviennes en forme. Cela l'aidera sûrement mieux que s'il se sent coupable d'avoir retarder ta guérison.

    Courage Dominique... n'oublie pas l'essentiel. Recentre-toi!

    Je te serre tendrement sur mon coeur et je chuchote à ton oreille... N'aie pas peur, un petit ange veille sur toi.
    Grim xx

    RépondreSupprimer
  2. Courageux, brave, aimant et sage ce bon papa. Il faut l'écouter. Ne t'inquiète pas, il t'attendra...

    RépondreSupprimer
  3. Bien sur qu'il a raison, ça ne changerait pas grand chose que tu retardes l'opération et il se sentirait coupable. Vous reprendrez des forces ensemble.

    RépondreSupprimer
  4. Mais voilà, je sens qu'il perd ses forces... Et nous ne sommes qu'en septembre...

    RépondreSupprimer
  5. Il a tellement raison.
    Mais en attendant, profite de chaque instant. J'ai remarqué que la vie se charge pour nous de bien faire les choses. D'ici ton opération, continue d'être là pour lui, comme tu le fais si bien. Ta force c'est ton amour pour lui.
    Soyez heureux tous les deux.

    RépondreSupprimer
  6. J'espère que tu vas bien Dominique,ainsi que ton papa. Donne-nous des nouvelles d'accord?

    RépondreSupprimer
  7. J'avais lu ce billet alors que je n'étais pas à la maison et que je ne pouvais pas y répondre.
    Je suis contente d'y revenir, de le relire.
    Il y a tellement de complicité, d'amour dans votre relation, c'est très inspirant.
    "Papa a dit être très fier de sa vie, " C'est beau de lire cela. J'imagine que ça ne veut pas dire qu'il ne se battra pas, mais qu'il gardera une sérénité la-dedans.
    En bon papa, il sait aussi ce qui importe pour toi, c'est à dire de ne pas repousser ton opération.

    RépondreSupprimer
  8. Tu sais Éléonore, c'est ce que Papa a dit, qui m'a mise en paix avec ce drame... Il est heureux... Se faire dire ça, ça te met en paix, ça te donne une certaine sérénité pour affronter ce qui viendra...

    Vous avez toutes raison, mon Père est sage...
    Et l'opération aura lieu quand ce sera le temps...

    Merci d'êtres là... :)

    RépondreSupprimer